le 30 mars 2010
Benoit P.
Avec l'objectif de réduire la pression polluante des pesticides et en particulier la contamination des eaux, des pratiques introduisant la prairie ou l'herbe dans des systèmes de cultures sont susceptibles de jouer un rôle non négligeable. Elles permettent d'abord de réduire les quantités de pesticides utilisées à l'hectare. Par ailleurs, la mise en place de surface en herbe permet de réduire les transferts hors des parcelles agricoles en retardant le déclenchement du ruissellement et en favorisant l'infiltration et la rétention des contaminants. Ce travail fait le point sur les effets du changement de couverture végétale sur le fonctionnement des sols et le devenir des pesticides. Les conséquences attendues de l'enherbement des sols sur le transfert des pesticides sont analogues à celles que l'on connaît dans le cas d'aménagements de types bandes enherbées en aval de parcelles agricoles. Cette pratique permet de réduire significativement les transferts vers les eaux de surface. Le risque pour les eaux souterraines peut également être réduit selon l'efficacité des processus de rétention et de biodégradation des pesticides qui interviennent principalement dans les horizons de surface. Cette efficacité dépendra en premier lieu des vitesses de transfert à travers les sols enherbés et en particulier du temps de contact avec les horizons superficiels lors de l'infiltration de l'eau dans le sol. D'un point de vue environnemental, des questions portant sur les conséquences à moyen terme sur le devenir des résidus stabilisés, sur l'évolution des fonctions de dégradation et sur le passage des pesticides dans la végétation herbacée sont encore relativement peu abordées.
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