du 21 mars 2023 au 22 mars 2023
LAMBERT R.
Le soufre intervient avec l’azote dans la composition des protéines. À la suite de la diminution importante des retombées atmosphérique de cet élément, des carences en soufre sont mises en évidence en Europe et en particulier en Belgique et en Wallonie. Dans ces situations, la fertilisation soufrée peut améliorer la production et la qualité des fourrages. Des indicateurs de risque de carence basés sur l’analyse du végétal et sur l’analyse de terre sont proposés, mais le diagnostic est peu précis et l’analyse de l’herbe donne une réponse à postériori. Selon les résultats d’analyse de fourrage provenant de Wallonie, moins de 1/3 des échantillons de première coupe analysés contiennent suffisamment de soufre par rapport aux seuils recommandés d’un point de vue zootechnique et environ 25% des échantillons sont trop bas d’un point de vue phytotechnique. La fréquence des situations de carence phytotechnique, cependant encore assez faible (environ 2%), risque d’augmenter du fait de la diminution des retombées atmosphériques qui se poursuit. Par conséquent, afin d‘assurer une production de fourrage riche en protéines de qualité et répondant aux besoins des animaux, nous recommandons d’évaluer régulièrement la situation du soufre sur la base des analyses de terre et de fourrage, surtout dans les situations à risques : sols légers, superficiels, pauvres en matière organique, fertilisation azotée minérale élevée, légumineuses…
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