du 12 mars 2024 au 14 mars 2024
Klumpp K. MICHAUD A. RUSSIAS R.
L’agriculture est au cœur de nombreux enjeux, notamment environnementaux. En particulier, le secteur de l’élevage utilise 30% des terres de la planète, 32% de l’eau et contribue à 18% des émissions de gaz à effets de serre. Les prairies permanentes sont au centre d’enjeux importants, en rendant de nombreux services à l’agriculture et à la société. D’abord, en termes de souveraineté alimentaire, en permettant une production alimentaire pour l’homme dans des zones non mé- canisables. En termes de stock et de stockage de C dans les sols, les prairies sont porteurs d’importants patrimoines (84,6 ±35,0 MgC/ ha, 0-30cm), équivalents) à une forêt (81,0 ±35,4 MgC/ha), supérieurs aux grands cultures (51,6 ±16,2 Mg C/ha). Leur stabilité temporelle, associée bien souvent à de nombreux éléments topographiques leur permet d’abriter une importante biodiversité floristique. Aussi, d’autres services, difficilement chiffrables sont entretenus comme la régulation de la qualité des eaux, l’entretien de paysages ouverts et diversifiés. Pivot des systèmes d’élevage, les prairies contribuent également au bien-être animal, à la qualité des produits, soutenant l’hypothèse que les systèmes d’élevage à base d’herbe pourraient être une solution intéressante pour la transition écologique de l’agriculture et la réduction de son impact au bilan de GES. L’objectif de cet article est d’analyser l’impact du pâturage sur cette multifonctionnalité des prairies, qui positionne cette pratique à l’agenda des filières de production allaitantes et laitières, mais également des entreprises de transformation ou de distribution, voire au niveau législatif.
Les articles récents (moins de 2 ans) ne sont disponibles qu'aux participants des journées.