du 12 mars 2024 au 14 mars 2024
GELINEAU S.
Le maïs fourrage voit ses rendements fréquemment impactés par les aléas climatiques pouvant dans les cas extrêmes diviser celui-ci par deux. Dans ce contexte de ressources en eau limitée, les sorghos fourragers monocoupe (SFM) sont souvent cités comme une alternative. Entre 2021 et 2023, une série d’essais a été initiée, afin de caractériser le comportement agronomique de diverses cultures fourragères estivales semées durant la 2eme quinzaine de mai. Si l’on s’arrête sur les sorghos fourragers monocoupe, ces essais ont permis de montrer qu’ils peuvent se positionner comme une alternative au maïs semé à la même date. Pour cela il est nécessaire de les récolter plus tard que le maïs, afin qu’ils profitent du retour des pré- cipitations de fin d’été. Les sorghos ont montré une capacité à rester verts durant les épisodes de stress hydriques et thermiques estivaux, leur permettant d’accumuler significativement de la biomasse au retour des pluies quand le maïs a parfois déjà démarré sa phase de maturité. Ces jours supplémentaires accordés aux sorghos permettent d’améliorer légèrement le taux de matière sèche à la récolte. Malgré tout il reste sur une fourchette très basse pour le sorgho photopériodique sensible. Il est important de noter, que dans le cadre de ces essais, le maïs est pénalisé en raison d’un semis effectué plus tard que la date optimale, des pertes estimées à environ 600 kg de matière sèche par semaine de retard peuvent être retenues (références Arvalis issues de 8 essais réalisés entre 2011 et 2014). Le décalage de semis nécessaire aux sorghos peut offrir l’avantage de retarder la récolte d’une culture dérobée pour maximiser son rendement ou d’étaler un pic de travail lié aux semis de cultures de printemps. A l’opposé, le décalage de récolte peut également avoir pour consé- quence de retarder ou d’entraver les semis prévus à l’automne.
Les articles récents (moins de 2 ans) ne sont disponibles qu'aux participants des journées.