du 12 mars 2024 au 14 mars 2024
CREMER S.
Le potassium (K ) est un élément majeur de la vie des plantes. Pourtant, les teneurs disponibles en cet élément dans nos sols tendent à diminuer fortement. Le Centre de Michamps, basé en Ardenne belge, mène depuis 1984 un essai de longue durée visant à évaluer l’impact (I) d’un appauvrissement en potassium suivi (II) d’un ré-enrichissement progressif depuis 2010 sur les rendements en prairie temporaire. L’arrêt de la fertilisation potassique depuis 40 ans occasionne une baisse de 65 % par rapport aux parcelles recevant chaque année 200 unités de K, bien que cette pratique ne soit pas suffisante pour maintenir la teneur dans le sol dans le cas des prairies de fauche. Les apports en K de 100 à 400 unités de K2O ont un effet immédiat sur le rendement, mais les apports de 100 et 200 unités ne permettent pas de compenser totalement les exportations et d’enrichir les sols et ce même après plus de 10 ans d’apport. Une étude plus complète analysant les valeurs alimentaires, les indices de nutrition, les analyses de sols, les suivis du couvert végétal et un focus sur les années à fort déficit hydrique sera présentée prochainement. Le contexte actuel de réduction des intrants et des apports organiques n’est pas favorable à l’augmentation des teneurs en potassium du sol. Il s’agit là d’un vrai défi à relever pour assurer aux générations futures une fertilité optimale des sols.
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