le 28 octobre 2004
Bert E.
La France, deuxième producteur de lait derrière l'Allemagne, présente une filière laitière riche et diversifiée tant au niveau de la production (localisation des exploitations, systèmes) que de la transformation (grand nombre d'entreprises, variété des produits, importance des productions de qualité).
Ces caractéristiques sont sans conteste des atouts pour l'avenir, même si la filière apparaît par certains côtés moins préparée aux nécessaires futures évolutions : taille des exploitations plus réduite, outil industriel à restructurer, offre commerciale à regrouper…
La filière laitière européenne évolue encore dans un contexte de marché marqué par l'importance des mécanismes de soutien européens, quotas laitiers, interventions publiques, aides à l'exportation. La réforme de Luxembourg va atténuer fortement ce constat et entraîner une libéralisation des marchés laitiers.
Même si 90% du lait est consommé sur le marché intérieur communautaire, en croissance faible mais assez régulière, l'exportation sur les marchés mondiaux continue de jouer un rôle fondamental dans l'équilibre des marchés. L'Union Européenne a depuis plusieurs années perdu sa place de leader sur les marchés mondiaux, au profit de la Nouvelle-Zélande et de l'Australie, mais reste un acteur majeur. Toutefois, elle ne peut profiter de la croissance de la demande mondiale qui est accaparée par le développement des productions locales et régionales et par l'Océanie. La mise en place des accords de l'OMC en 1995 avait bridé les exportations, subventionnées en grande partie, de l'UE et les négociations en cours risquent de se traduire à terme plus ou moins rapproché par une suppression des aides européennes à l'exportation. Après la réforme de la PAC de juin dernier, les négociations internationales dans le cadre du cycle de Doha constituent un nouvel enjeu de taille pour la politique laitière européenne.
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