15 décembre 1964
auteur : Laissus R. -
Pour analyser et comprendre les problèmes axés sur la physiologie des nouvelles variétés, importance des dates d'exploitation, exigences, fumures, résistance ou sensibilité à l'égard des maladies, besoins en eau, etc... les essais «fauchés» sont indispensables.Mais ces essais réalisés «en fauche », s'ils nous éclairent et nous satisfont pour l'analyse des facteurs du rendement brut de la prairie, sont incomplets lorsqu'il s'agit d'apprécier la valeur réelle de la variété en tant que productrice de fourrage pâturé, car seule importe, pour le cultivateur, la quantité de fourrage ingérée et utilisée par l'animal. La notion de qualité de fourrage à différents moments de l'année prend une grande importance. La quantité ingérée par l'animal, l'appétence ou appétibilité sont fonction de plusieurs facteurs dont l'analyse est souvent très complexe.La diminution très sensible de rendement observée dans les prairies pâturées est due vraisemblablement à trois causes principales : l'arrachement des touffes par la dent ou le sabot, les refus et l'effet de tassement du sol dont la répercussion sur le rendement en sol humide est énorme.Dans les essais pâturés, l'estimation du rendement réel se fait généralement par différence en déduisant les refus du rendement brut de la prairie évalué par prélèvements.Les essais sont du type Blocs è six répétitions ou carré latin 5 X 5, les parcelles élémentaires étant de 50 m2 environ.Le chargement en animaux doit être ajusté à la quantité d'herbe présente, mais le temps mis pour faire pâturer l'essai ne doit jamais dépasser trois jours.En règle générale, les essais pâturés par des bovins sont des essais assez peu précis et d'un prix de revient élevé. Les essais pâturés par des ovins sont plus faciles à réaliser, les déjections des animaux étant mieux réparties. Malheureusement, il semble impossible d'extrapoler les résultats. Des essais comparatifs sont en cours, comparant l'effet «pâture par ovins» à l'effet «pâture par bovins ».Les résultats obtenus dans les essais ne sont évidemment valables que dans un cadre défini et on ne peut espérer en obtenir que des indications assez générales quant au comportement des variétés sous pâture.
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