15 mars 1968
auteur : Heinen A. -
Les techniques d'intensification fourragère sont particulièrement difficiles à faire admettre en zone d'élevage charolais.Etant donné le mode de conduite exclusivement extensif de celui-ci, il a semblé que le premier objectif de la vulgarisation devait consister à augmenter la charge à l'herbage.Le pâturage tournant intensif offre cette possibilité sans nécessiter de gros investissements. Pour faire démarrer la campagne de vulgarisation, il est important de choisir :1. une zone d'action : ici, le petit exploitant qui est le plus défavorisé ;2. un animateur connu localement pour ses qualités humaines et sa valeur, capable d'implanter des pâturages tournants intensifs expérimentaux et de les suivre.Les résultats obtenus par l'auteur ont été satisfaisants. Alors qu'en moyenne le gain de poids vif par hectare en régime traditionnel n'a pas atteint 200 kg, les résultats des démonstrations révèlent un gain moyen de 490 kg.De plus, la progression des implantations des pâturages tournants intensifs est bonne.Dans le canton de Bourbon-Lancy, un inventaire dressé récemment a fait état de l'existence de cent soixante pâturages tournants, couvrant environ 700 hectares, répartis sur dix communes.Enfin, pour effectuer une analyse comparative des progrès au niveau du canton et à l'échelon départemental, il a été procédé à deux sondages :- l'un auprès d'exploitants du canton de Bourbon-Lancy, qui a permis d'estimer la fertilisation azotée moyenne des surfaces fourragères à 54,3 unités ;- l'autre auprès des négociants en engrais et dans les coopératives d'approvisionnement, qui a fait apparaître en 1967 une augmentation des distributions d'azote de 15,2 % par rapport à celles réalisées cinq ans avant dans ce même canton.La seconde phase de la vulgarisation risque maintenant d'être plus délicate : dans une région entièrement orientée vers la production de châtrons maigres (dix-huit mois), elle devait inciter les éleveurs à procéder eux-mêmes à l'engraissement.
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